La tournée ‘17 – ‘18 du théâtre populaire pour la Flandre française de Flor Barbry sera une tournée jouant la nostalgie. Et pourquoi pas? Nous regagnons l’époque où il n’y avait ni radio, ni télé, ni téléphone, les mots ordinateur, portable et smartphone n’étaient même pas encore nés. C’est simple: le terme ‘déstresser’ n’existait pas encore car rien ne provoquait le stress. La vie à la campagne s’écoulait doucement au rythme des saisons, la nature dictait les événements.

«‘n Uutkom» est une adaptation de la nouvelle légère ‘Lente’ de Cyriel Byusse.

C’est sûr: l’adaptation humoristique se portera garante d’une soirée hilarante, pleine de plaisanteries et de railleries, une soirée de théâtre populaire ‘pur sang’.

L’histoire se situe au printemps, ‘n Uutkom, au début des années ‘50. Décor: une ferme à la frontière. Trois frères –Kamiel, Jing et Mong– se résignent à une petite vie de célibataire bien monotone. C’est leur sœur Flavie, femme autoritaire et dominatrice, qui tient le sceptre, qui contrôle leur va et vient et qui se plaît à leur ôter toute joie de vivre.

Le mauvais état de santé de leur tante à héritage, la tante Zénobie, sera responsable d’un tournant inattendu de leur soi-disante vie insoucieuse, cette vie grise et sans histoires des 3 paysans. Quand la petite Leontientje fait son entrée dans leur existence maussade et tranquille, les 3 fermiers se réveillent comme des plantes et des animaux qui sortent de leur sommeil hibernal et retrouvent tout leur éclat. Vous vous en doutez: une demoiselle de Paris dans cette famille engourdie et rouillée, cela provoque des étincelles.

Madeleine, la moarte âgée, spectatrice et témoin, se fait un plaisir de raconter laconiquement cette scène familiale, observant les personnages de près.

Croyez-moi, cette histoire vous attendrira et vous touchera, elle vous fera ricanner ou sourire, mais surtout vous rirez aux éclâts. Savourez le langage populaire et les costumes pleins de nostalgie, profitez de votre soirée en compagnie de la troupe de Flor Barbry: voilà notre ambition, ni plus ni moins.

Roland Delannoy