Ce village, le me rappelle encore comment il tut Dens „ Les Faiseurs de Miracles " de Roger Pieters des personnes déterminées voient comment leur village perd une grande partie de sea caractéristiques et fonctions traditionnelles, surtout que les fusions sent, depuis tin certain temps, une resift ; tine chose est certaine l'époque oû Ia politique et le divertissement du village se faisaient pour une grande part dens la rue, dens les maisons et au comptoir, disparatt lentement mais certainement, meme le bourgmestre et les conseillers qui, jadis, furent des gens de la rue et du village méme, sont remplacés pour la Overt par des étrangers. Le travail, l'habitat, le divertissement, la formation, renseignement, la religion, et que sais-je encore qui, jadis, furent executes principaiement a l'intérieur des limites de la communauté locale, Se réalisent maintenant a une plus grande échelle.
Une plus grande échelle crée facilement des instances de decision qui fonctionnent par-dessus des Wes et des problèmes de
Ia communauté locale et qui, sous prétexte du bien-être general violent parfois le blen-ètre local. En face de cela, ii faut: poser en
contrepoids une inspiration organisée, nous engager consciemment pour notre milieu d'habitation et de vie et nous préoccuper
activement de notre rue et de notre village, nous demander ce qui en est la valeur et comment nous et les autres rayons trop
mattraite et si nous voyons encore tine chance de le corriger et d'endiguer tout délabrement ultérieur. Ceci demande de travailier et de réflechir concrètement Quelies sont les possibilités ? Où se trouvent les problèmes ? Quels en sont les arrière-plans ?
Nos personnages dens „ Les Faiseurs de Miracles " constatent un appauvrissement de la population; des jeunes ménages
demenagent, l'école n's plus d'élèves, ii n'y a plus de magasins, et des hult cafés, il en reste encore tin: „ A l'Enfer ".
A leur favor% us se mettent strategiquement au travail, ifs veulent rendre vivant leur village si bien situé. La manière dont la chose
se passe est évidemment purement theatrale; elle puise les moyens qu'ils croient avoir en mains, a partir de constatations et experiences joumalières et concretes; elle se présente d'une facon humoristique pour le spectateur, mais l'humour relative les
chases de la vie. Les proverbes, les sentences et les locutions dens les adaptations du Theatre Populaire pour la Flandre Française n'y sont as pour eux-memes, mais pour refléter la mentalité d'un peuple. lis sont empruntés au commerce et au métier, á l'artisanat et a l'entreprise, a Uccle et a l'Eglise, á tout ce qui se meut et vit autour du peuple, en bref, des expressions de resprit populaire et ce dernier est le plus profond de l'étre humain.
La plus grande partie est ernpruntée aux paroles de la population de la Fiandre Française oè l'on trouve une richesse abondante
en expressions adaptées a toutes les circonstances de la vie.
Flor Barbry.