1' AUTEUR : Gaston Marie Martens, né Zulte says le 24 avril 1883, il fut brasseur, sportman (athlétisme, cyclisme) et sculpteur. Auteur dramatique, ii trouve les sujets de ses ceuvres dans la vie villageoise des bords de la Lys. Bon observateur, il écrivit de pittoresques dialogues ; et gráce a une certaine disposition poétique, gráce aussi parfois a une simplification caricaturale de ses personnages-types, gráce encore a l'utilisation d'éléments burlesques, il parvint a se hisser au delà et au dessus d'un théátre trop timidement réaliste. Ses pièces principales sont :
« Paradijsvogels » et « Het dorp der mirakelen ».
Gaston Martens n'a plus besoin d'être présenté au public flamand. Entre les deux dernières guerres mondiales, son nom figura constamment avec éclat aux programmes de nos grands théátres nationaux. Et tout le monde est d'accord pour le classer non seulement parmi les plus féconds de nos auteurs dramatiques mais aussi parmi les plus personnels et les plus habiles. Son ceuvre acquit une renorranée mondiale. En France, sa pièce
« Paradijsvogels » fut montée en film, sous le titre « Les Gueux au Paradis » avec Fernandel, et comme pièce de théátre moissonna d'énorme succès en U.S.A., Suisse, Italie, Finlande, Canada et Tscheko-Slovaquie. Sa pièce « Dorp der Mirakelen », par deux Lois, parut a la télévision beige, tout récemment a la Pentecéte 1968. Quelques années auparavant elle avait parue a la télévision frangaise sous le titre « Le Village des Gueux ».
LA PIECE : La pièce « Le Village des Gueux » (Het Dorp der Mirakelen). Elle s'inspire de faits réels... ou plus précisément d'une série de conflits qui surgirent entre les habitants du hameau « Nieuwenhove » et le bourg de Waregem. Nieuwenhove se sentait trop isolé du bourg et n'était guère considéré. Les chemins étaient mauvais et les gens y étaient a une heure de marche de l'église. us tinrent conseil et il fut 'décidé qu'on bátirait unè église au hameau. On ne pourra plus alors regarder de haut comme gens négligeables, la population d'un hameau qui aura son église. La municipalité de Waregem se sentit menacée. Les habitants du hameau exigeaient de substantielles subventions pour leur église, qu'ils voulaient bátir coûte que coûte et contre vents et marées. Chose plus grave, le hameau semblait vouloir se séparer complètement du grand bourg et s'ériger en commune autonome. Les subventions furent refusées. L'évèque interdit de bátir l'église. On bátit quand même, grace aux ressources locales et a un travail ardu. Et par dessus le marche on refusa d'aller a l'église de « la-bas ». Des messes noires furent célébrées dans
la nouvelle église. Compte tenu de l'époque oh fis se produisirent, ces événements, on le devine, firent sensation, a tel point que le curé de Waregem menaga d'excommunication ses paroissiens de Nieuwenhove.
Par l'entremise de Mi Jean Veys, adviseur administratif au ministère des affaires intérieures a Bruxelles, notre « groupe théátrale pour la Flandre frangaise » a pu obtenir de la municipalité de Waregem le dossier complèt de toute cette vieille affaire.
ADAPTATION: Bien Far, c'est sa chère région des bords de la Lys que l'auteur a choisi comme cadre et milieu oh se déroule l'action de sa pièce, et oh évoluent ses personnages. Mais dans cette pièce, la vie se trouve décrite avec une telle vigueur... les dialogues y sont si savoureux et si sbontanes, et si pleins d'une authentique gaieté flarnande, que nous n'avons pas pu résister au désir de mettre le « Village des Gueux » a notre programme et d'en situer l'action dans notre propre région. Entre Westouter et Boeschèpe, soit en dega et en dela de la frontière, se trouve une sorte d'agglomération dite « De Zevengemete » (Les sept mesures). Là habitent de simples hens, travailleurs de la terre, un boutiquier, un forgeron, sans doute aussi un cordonnier et en outre de très braves ouvriers, qui tous habitant a une assez grande distance du bourg. Ce quartier original et très connu dans le pays sous le nom de « De Zevengemete », nous a paru un cadre particulièrement indiqué pour que nous y situions notre « Village des Gueux».