Les dernières feuilles tombent des arbres et du calendrier.
Quel temps l'automne et l'hiver nous réserveront-ils?
Personne ne le sait, mais en tout cas, il est grand temps d'allumer le feu de la lumière dans nos chaumières et dans nos cœurs!
Il en est de même pour le "Théâtre populaire pour la Flandre française de Flor Barbry". La trêve d'été appartient définitivement au passé. Septembre, le mois des fruits! Dans la salle de répétitions "De Harlekijn", les activités ont bien repris. C'est le phénomène annuel qui doit mener le fruit à pleine maturité.
Les acteurs, les actrices et l'equipe technique brûlent, sans ménagement, leurs feux les plus sacrés, dans l'espoir que les dieux du théâtre feront des étincelles. Car ils savent que Vous viendrez déguster la nouvelle récolte.
Ils ont bien comprix ce que Vous êtes en droit d'attendre d'eux et ils se sont jurés de ne pas Vous décevoir.
Sans votre soutien et votre approbation, ils ne seraient plus en mesure de perpétuer la tradition glorieuse balisée par feu, Flor Barbry, lui-même. Ils Vous sont infiniment reconnaissants.
Le fruit de huit semaines de répétitions intensives s'appelle "Lucie et Lucienne". C'est une comédie de l'auteur Américain John Patrick, traduite en Néerlandais par Karel van Bosheim. Roland Delannoy a réadapté la pièce pour le "Théâtre populaire pour la Flandre française de Flor Barbry" et Greta Barbry s'est chargée de la traduction des dialogues en bon "Vlèmsch" de notre région.
La mise en scène a été confiée à Roland Delannoy. Il a été assisté par Pierre Vandermarliere.
Sous leur direction, toute l'équipe, avec certainement une mention spéciale à l'égard de Leon Vanhee, qui fera sa rentrée, Vous souhaite la bienvenue dans l'humble demeure de Lucie et Lucienne, pour y passer une soirée théâtrale qui fera chaud au cœur!
résumè
"LUCIE ET LUCIENNE"
Lucie et sa sœur handicapée mentale, Lucienne, mènent une vie sobre et monotone, au milieu d'un amas de bricoles, d'antiquités et de pièces de brocante de qualité douteuse. A vrai dire, elles ne sont pas vraiment dans le besoin. Elles ont un petit commerce lucratif où elles vendent et revendent ce que notre société de consommation envoie à la décharge publique. En travaillant dur et en vivant parcimonieusement, elles ont pu acheter une maison et elles ont même réussi à mettre un peu d'argent de côté. Pourtant, elles ne se sentent pas heureuses. Elles sont seules, sans enfants et sans famille et elles n'ont que très peu de contacts avec le monde autour d'elles.
Seulle voisin, Jerome Spanooghe, vient tout le temps pour emprunter du sucre, du sel ou de la moutarde. Il pense surtout à la petite fortune des deux sœurs. Il se considère d'éjà comme leur héritier et c'est pourquoi il tient à entretenir de bonnes relations...
Pourtant, un soir d'hiver, où il gèle à pierre fendre, un hasard douteux va tout bouleverser. Djeej Prisong, un vagabond délabré, tremblant de froid, vient acheter un pneu d'occasion pour sa camionnette vétuste...
Avec "Lucie et Lucienne", nous entrons dans un monde étrange de petites gens, péniblement marqués par une vie de souffrances morales et physiques. En marge de la société, ils survivent tant bien que mal en se contentant de très peu. Et quand la pauvreté est roi, on n' hésite pas
à truquer les cartes, dès que la moindre occasion de picorer quelques graines de plus, se présente. Très souvent, un sens inné, presque inconsient, d'un humour très particulier leur permet de relativiser la graveté de leur situation. En fait, nous connaisons tous, quelque part pas très loin de chez nous "une" Lucie et "une" Lucienne et "une" famille Prisong. Avec cette comédie, le "Théâtre populaire pour la Flandre Française de Flor Barbry" évoque de nouveau une vraie tranche de vie, qui ne manquera pas de vous procurer une soirée où le rire et la joie alterneront continuellement avec la tristesse et la mélancolie.